Le ministère de la Construction de l'Ouzbékistan a commenté les propos d'un entrepreneur sur la corruption dans le secteur

Photo tirée du site kursiv.media

Le ministère de la Construction et des Services publics de l'Ouzbékistan a répondu aux déclarations de l'entrepreneur Ousmonjon Abdousamatov sur la corruption dans le secteur. Selon les responsables, les permis sont délivrés par voie électronique et le facteur humain dans le processus est réduit au minimum. La déclaration correspondante a été publiée sur la chaîne Telegram du ministère.

Le ministère de la Construction a souligné que ce commentaire était une réponse aux critiques formulées par l'homme d'affaires lors d'une réunion des représentants du secteur le 29 août. M. Abdousamatov avait alors affirmé que pour obtenir un permis de construire sur un terrain, les fonctionnaires demandaient un « supplément ». Selon lui, à Tachkent, ces « frais » supplémentaires peuvent s'élever à 200 000 dollars US, et dans la région de Tachkent, à 100 000 dollars.

Après avoir examiné les arguments de l'entrepreneur, les employés du ministère ont déclaré que tous les services publics et les paiements liés au secteur de la construction sont effectués par voie électronique et selon une procédure établie. Le ministère a souligné qu'il était interdit de percevoir des fonds supplémentaires.

Comme l'ont précisé les experts, les particuliers et les entreprises ne peuvent soumettre des documents d'urbanisme que via le portail my.gov.uz et les centres de services publics. Cela permet d'exclure toute interaction entre les entrepreneurs et les fonctionnaires.

En outre, ces dernières années, des réformes ont été menées dans le secteur afin de réduire les obstacles bureaucratiques, de minimiser le facteur humain et de prévenir la corruption. Ce processus se poursuit d'ailleurs. En particulier, la procédure – depuis l'obtention du permis de construire jusqu'à la mise en service de l'ouvrage – est entièrement contrôlée par le système d'information national « Construction transparente ».

Il convient de noter que la numérisation des services publics dans le secteur de la construction est actuellement mise en œuvre par étapes. Cette mesure vise à garantir la transparence dans le secteur, à éliminer les formalités administratives inutiles et à faciliter la vie des entrepreneurs et de la population.

Le ministère de la Construction a également rappelé que, sur la base des décrets du président et du gouvernement de la république, une taxe d'un montant égal à une fois la valeur de base (412 000 soums, soit près de 30 €) a été introduite pour chaque mètre cube du volume total des constructions ou des rénovations réalisées sur le territoire de Tachkent, afin de couvrir une partie des coûts de création des réseaux, des communication et des infrastructures de transport.

À cet égard, cette taxe est versée dans son intégralité au Fonds de développement de Tachkent auprès du hokimiyat (administration) de la capitale.

Enfin, le ministère a averti les hommes d'affaires qu'en cas de corruption, ils peuvent s'adresser aux fonctionnaires par plusieurs canaux, notamment un bot Telegram, une adresse e-mail spécialement dédiée à ce type de plaintes et une ligne d'assistance téléphonique.

« Garantir la transparence, la légalité et l'ouverture dans le domaine de la construction est notre priorité, et nous sommes toujours prêts à répondre à toutes les questions qui se posent », a résumé le ministère.

Selon les informations du Service de sécurité d'État de l'Ouzbékistan, il y a des cas de corruption dans le secteur de la construction. Ainsi, en février dernier, un membre de l'inspection régionale de Tachkent chargée de la construction et des services communaux a été arrêté pour avoir extorqué 12 000 dollars à un entrepreneur en échange de documents nécessaires à la mise en service d'un centre commercial. En échange de cette somme, le fonctionnaire avait promis de l'aider à obtenir un rapport technique favorable, l’inscription au cadastre et d'autres documents.

En novembre 2024, un incident similaire s'est produit dans la province de Khorezm. Un employé du département de la construction et du logement et des services publics d'Ourguentch avait exigé d'un homme d'affaires local 30 millions de soums (près de 2100 €) pour fournir un permis de construire un immeuble résidentiel.