Le Sénat de l’Oliy Majlis (parlement) de l’Ouzbékistan a approuvé des amendements aux réglementations en vigueur, y compris des modifications de la loi « Sur l’information » concernant la régulation de l’utilisation des technologies de l’intelligence artificielle (IA), rapporte Gazeta.uz en citant le service de presse de la chambre haute du parlement.
Le document, dans la version approuvée par les sénateurs, définit le concept d’« intelligence artificielle », fixe les orientations principales de la politique nationale dans ce domaine et établit des règles d’utilisation de l’IA lors de la création et de l’utilisation de systèmes d’information. De plus, il contient des dispositions sur la protection des données personnelles et la prévention de leur diffusion illégale dans les médias et sur internet.
Les ressources créées avec l’aide de l’intelligence artificielle ne doivent pas causer de préjudice au humains, à leur vie, leur santé, leur liberté, leur honneur et leur dignité, ni violer d’autres droits.
L’organe gouvernemental responsable du développement de l’IA sera chargé de trois tâches principales :
✅ créer les conditions pour attirer des investissements dans le domaine ;
✅ former l’infrastructure technique pour le traitement des données des organes d’État utilisant l’IA ;
✅ préparer, reconvertir et perfectionner les spécialistes du secteur.
Les représentants de la chambre haute du parlement ont étudié, en élaborant la nouvelle législation, l’expérience de pays tels que les États-Unis, le Canada, la Russie, la Chine, le Japon, la Corée du Sud et les États de l’Union européenne.
La sénatrice Malika Kadirkhanova a déclaré que les technologies de l’intelligence artificielle touchent profondément l’éducation, la médecine, l’agriculture et le système de gestion. Selon elle, si auparavant il était prévu que le volume de l’IA dans l’économie mondiale atteigne 15 000 milliards de dollars US d’ici 2030, ce chiffre devrait atteindre 20 000 milliards de dollars selon les estimations des spécialistes.
Mme Kadirkhanova a souligné la volonté de l’Ouzbékistan d’avancer avec son temps. C’est pourquoi le pays a approuvé une Stratégie de développement des technologies de l’IA jusqu’en 2030, créé une base juridique et mis en œuvre plus de 30 projets pilotes dans divers domaines.
De plus, la république a gagné 17 places en un an dans l’indice international de préparation à l’intelligence artificielle, et occupe dorénavant la première place dans cette catégorie parmi ses voisins d’Asie centrale.
Lors des discussions sur les amendements à la législation, des inquiétudes ont été exprimées quant à l’impact négatif possible de l’IA sur la jeunesse. Par exemple, il existe des cas où des élèves ont utilisé de tels programmes pour créer des devoirs et des travaux de cours sans développer leurs propres connaissances.
À cet égard, le vice-ministre des technologies numériques, Rustam Karimjonov, a expliqué que l’intelligence artificielle peut être utilisée comme un assistant, mais qu’il est incorrect de s’y fier entièrement. Le fonctionnaire a ajouté qu’il était nécessaire, dès l’école, de promouvoir une utilisation correcte et efficace de l’IA, notamment dans le but de protéger les intérêts des personnes de leur simplifier la vie.



