Le Majilis (chambre basse) du Parlement du Kazakhstan a adopté une loi prévoyant l'interdiction de la propagande LGBT et de la propagande de la pédophilie dans les médias, les réseaux de télécommunication et sur les plateformes en ligne. L’annonce a été faite par les membres de la chambre basse du Parlement sur leur chaîne Telegram officielle. L'amendement a été inclus dans le projet de loi sur les archives examiné aujourd'hui.
« Un volet distinct prévoit des mesures pour protéger les enfants des contenus nuisibles à leur santé et à leur développement. Sera interdite la diffusion dans l'espace public, ainsi que par le biais des médias, des réseaux de télécommunication et des plateformes en ligne, d'informations contenant de la propagande en faveur de la pédophilie et/ou des orientations sexuelles non traditionnelles », indique le communiqué.
Comme l'a expliqué le député Yelnur Beisenbaev, l'amendement modifie immédiatement neuf lois touchant les droits de l'enfant, la publicité, les communications, la culture, l'éducation, le cinéma, les médias et les plateformes en ligne. Celles-ci incluront une définition claire de la « propagande de l'orientation non traditionnelle ». Une interdiction de sa diffusion dans les médias, sur internet et via les canaux de télécommunication sera également établie.
« Nous voyons que les enfants et les adolescents sont quotidiennement confrontés en ligne à des informations susceptibles d'influencer négativement leur perception de la famille, de la moralité et de l'avenir. Protéger la conscience de la jeune génération contre les contenus illicites est une question de leur sécurité et de leur santé mentale », a-t-il souligné.
De son côté, le vice-ministre de la Culture et de l'Information, Evgueni Kochetov, a déclaré que « la propagande LGBT consiste à pousser à une évaluation sociale positive de l'orientation non traditionnelle ».
« Tous ces moments où l'on dira que certains sont meilleurs que d'autres, que c'est bien d'être comme ci et mal d'être comme ça, tout cela relève de la propagande. C'est-à-dire que partout où il y aura une évaluation sociale positive, cela constituera de la propagande. La simple mention, l'information, la citation de statistiques ne constituent pas de la propagande », a-t-il affirmé.
Un autre député intervenant lors de la séance d'aujourd'hui, Nikita Chatalov, a rejeté les critiques des organisations internationales de défense des droits de l'homme, qui qualifient l'amendement adopté de violation des droits humains.
« C'est un non-sens que quelqu'un nous impose son point de vue par une pression informationnelle. En parlant de violations des obligations internationales, ces organisations violent elles-mêmes les pratiques internationales par leurs déclarations, en essayant de faire pression sur nous. C'est inacceptable »,
a déclaré M. Chatalov.
Au cours des deux dernières années, trois pétitions exigeant l'interdiction de la propagande LGBT ont été créées au Kazakhstan, recueillant les plus de 50 000 signatures nécessaires pour être examinées par les autorités. Initialement, il était prévu d'inclure l'amendement correspondant dans le projet de loi « Sur les médias », mais il en été retiré avant la deuxième lecture. Finalement, l'amendement a été inclus dans le projet de loi sur les archives, qui sera maintenant soumis à l'examen du Sénat (chambre haute) du Parlement du Kazakhstan.



